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Fragments de routes
7 novembre 2014

Littérature addictive

J'ai craqué.

Après un an et quatre mois de sevrage, j'ai repris ; j'ai replongé.

J'avais failli rechuter déjà cet hiver, mais IQ84 de Murakami m'en avait empêchée. Puis ce fut la relecture de Cent ans de solitude. Je savais que j'y trouverai une construction à toute épreuve et une émotion forte à chaque page. Au gré des rires et des surprises, j'ai adoré retrouver les vingt-cinq Auréliano, tous les José Arcadio, toutes les femmes magnifiques de cette lignée, Rebecca, Remedios et j'en passe. Quel plaisir de se laisser porter par cette saga merveilleuse, où l'invention sublime l'imaginaire.

Autant vous dire qu'après cela, il me fut dur de trouver quelque lecture qui pourrait me prendre, m'emmener, comme je l'aime, au-delà du temps qui passe et du quotidien qui file. J'ai cherché ce chemin chez Lucia Etxebarria et ses lignes crues ; chez Augur Ava Olafsdottir, pour la douceur de ses intrigues et de ses mots ; dans les pages hilarantes du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Joanasson ; jusqu'aux tréfonds du Nicaragua, à la rencontre des Desperados, de Joseph O'Connor. J'ai même osé une excursion sous les couvertures de Conan Doyle, pour y sentir l'odeur des pages de livres de greniers et je l'avoue, goûter un soupçon d'enquêtes improbables.

Puis je l'ai vu. Là, rangé à côté de ses frères. Trouvé par le plus grand des hasards à la librairie Lettres d'Amazonie La Casa bulles de Cayenne, le premier de la série, je l'avais acheté et gardé au cas où. C'est lui, déjà, qui avait failli me faire replonger.

Je l'ai vu, je l'ai pris. Feuilleté. Observé. J'ai mesuré le choix que j'avais fait, en juin 2013, de ne plus y toucher ; j'ai soupesé le risque de ne plus rien pouvoir lire d'autre quand je l'aurais entamé. Et voilà : j'ai craqué. Depuis déjà quelques centaines de pages, l'écriture sombre et décalée de Jo Nesbo m'emporte dans les enquêtes rock'n roll de Harry Hole, et dans les méandres de ce monde dont j'avais voulu m'éloigner : l'univers du polar.

C'est officiel, j'ai replongé, du premier au dernier, je me ferai probablement la série des Harry Hole, dans l'attente d'un providentiel prochain Fred Vargas. A moins que je ne découvre, d'ici-là, la lecture parcimonieuse de polars : allez, juste une bouffée.

 

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