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Fragments de routes
10 février 2014

Conseil d'écrivain

1Q84, Haruki Murakami

 « "Tchekhov a dit, déclara Tamaru en se levant lentement, que si un revolver apparaissait dans une histoire, il fallait que quelqu'un s'en serve.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?"

Tamaru se tenait face à elle. Il la dépassait seulement de quelques centimètres. "Cela veut dire qu'on ne doit pas faire apparaître d'accessoire sans nécessité dans une histoire. Si un revolver apparaît, il est nécessaire qu'on s'en serve quelque part. Tchekhov aimait écrire des romans dépouillés de tout décor inutile."

Aomamé arrangea les manches de sa robe et mit son sac à l'épaule. "Et vous vous faîtes du souci à ce sujet. Si un revolver entre en scène, ne va-t-il pas être utilisé sans nécessité …

- Selon le point de vue de Tchekhov.

- Par conséquent, vous préféreriez ne pas me fournir cette arme.

- C'est dangereux et illégal. J'ajouterais que Tchekhov est un écrivain auquel on peut se fier.

- Mais il ne s'agit pas d'histoires. C'est quelque chose qui se passe dans le monde réel."

Tamaru lissa les yeux et fixa Aomamé. Après quoi il ouvrit à peine la bouche et déclara : "Qui sait ?" »

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